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Consommer différemment en mangeant bio, local et de saison

  • collegelapeyroua
  • 9 mai 2020
  • 8 min de lecture

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Bonjour à toutes et à tous,


Aujourd'hui on vous retrouve pour vous parler en détail d'alimentation, de production et d'agriculture, car manger bio, local et de saison permet d'économiser 80 kg de CO2 par personne et par an.

Il devient donc important de revenir à une consommation raisonnable et raisonnée pour préserver la planète mais aussi pour notre propre santé.



Mais alors pourquoi manger bio, local et de saison ?


Pour trois principales raisons que nous allons vous expliquer en détail dans cet article.


1) Pour notre planète:


Souvent, nous ne savons pas d'où proviennent les aliments que nous consommons et comment ils sont arrivés dans notre supermarché et dans notre assiette.

Nous trouvons ça normal de trouver des tomates, des mangues ou de l'ananas en toute saison.

Pourtant, à chaque fois que nous ignorons le bon sens de la nature, nous dégradons un peu plus notre belle planète ainsi que notre santé.



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D'ailleurs, saviez-vous que la plus grande partie de l'empreinte carbone provient de la production agricole? Transporter des aliments venant de loin consomme du pétrole: le transport des marchandises est responsable de 14% des émissions de gaz à effet de serre.


Par exemple, un kilo de tomates bio et locales produit l'équivalent de 0,202 kg de CO2.

A l'inverse, si les tomates sont produites en Espagne et arrivent en camion on monte à 0,36 kg de CO2.




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Aussi, saviez-vous que plus d'un milliard d'hectares de terres fertiles ont été stérilisés en un siècle par l'agrochimie soit 25% des terres cultivables planétaires. Et cela ne va pas en s'arrangeant, puisque nous perdons chaque année 225 000 hectares de terres cultivables, tandis que la population mondiale ne cesse d'augmenter.

A cette allure, il ne resterait que trois siècles avant d'épuiser la totalité des terres cultivables dans le monde.

Ceci est dû à une culture intensive, qui épuise la terre de tous ses éléments sans lui laisser le temps de se régénérer, à des produits chimiques qui perturbent le fragile écosystème de nos sols, pourtant vital au bon développement des plantes et des arbres.




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Comme produits chimiques nous pouvons citer les pesticides qui sont responsables de la pollution de l'air, des sols et de l'eau et affectent le bien-être des êtres vivants, animaux et végétaux. Les engrais chimiques sont utilisés pour maintenir et/ou stimuler la fertilité des sols appauvris en azote, en potassium et en phosphore à cause des cultures intensives et irrespectueuse de la nature des sols. Ils posent également des problèmes car ils sont responsables de la pollution de l'eau et du réchauffement climatique.


D'ailleurs, la FAO a réalisé une analyse sur l'agrobiodiversité et a noté que 6 races d'élevage disparaissent tous les mois, et que plus de 75% des variétés agricoles cultivées dans le monde ont disparu depuis 1900.

Le site Colibris nous rappelle également qu'une seule variété de fraises occupe 80% des surfaces mondiales consacrées à ce fruit, alors qu'il existe 1200 variétés de fraises sur la planète.



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La biodiversité pâtit aussi de l'usage des pesticides, la disparition des abeilles en est l'une des conséquences les plus marquantes et alarmantes puisque ces pollinisatrices contribuent à 70% des cultures et 35% de la production alimentaire.



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Il est aussi important de savoir que lorsque vous mangez un fruit hors saison, ou qui ne vient pas de France, cela ne peut vouloir dire que deux choses: soit il a traversé une partie du globe en avion ou en bateau (pas top pour l'environnement), soit il a poussé sous serre surchauffée, souvent en plein hiver (ce n'est pas la joie non plus pour la Terre).

Or, l'un comme l'autre sont grands consommateurs d'énergies fossiles.


Prenons un exemple: une banane de Guadeloupe parcours près de 7000 km avant d’arriver sur nos étals, par avion, train, camion. Dans un rapport de 2006, l’Observatoire Bruxellois de la Consommation Durable calcule qu’un seul kilo d’ananas du Ghana représente environ 5 kg de CO2 rejetés. Or, ce sont des tonnes de ces produits qui transitent tous les jours par avion et cargo et qui nécessitent de grosses quantités d'énergies.

Il est évident que tout cela participe au réchauffement climatique.



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Aussi, la plupart des produits frais exportés sont (sur)emballés pour être protégés des aléas des longs trajets qui les séparent entre leur lieu de production et leur lieu de consommation alors les fruits et légumes locaux peuvent généralement être achetés sans aucun emballage directement chez l'agriculteur, sur le marché ou dans les épiceries.

Consommer local aide donc à limiter les déchets.


Et puis, une partie des fruits et légumes exportés ne supportent pas le voyage, s’abîment en route et se retrouvent donc directement à la poubelle à l’arrivée, consommer local diminue donc le gaspillage alimentaire.



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Enfin, dans l'agriculture, ils existent aussi des OGM (les Organismes génétiquement modifiés sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié par l’homme grâce à l’insertion de nouveaux gènes.)

Les OGM sont utilisés dans l’industrie agro-alimentaire à différentes fins: pour rendre les végétaux plus résistants à certains parasites, pour les rendre stériles, etc...

Le maïs, le soja, le colza, les produits laitiers et le coton sont de plus en plus génétiquement modifiés.


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Les questions que nous pouvons nous poser sont: en modifiant le patrimoine génétiques des organismes vivants, l’homme ne va-t-il pas à l’encontre des lois de la nature?

La nature ne fait-elle pas suffisamment bien les choses ainsi?

À force de modifier ce que la terre nous apporte, certaines espèces animales et végétales, dans leur état naturel, ne finiront-elles pas par disparaître?

Enfin, quelles conséquences cela peut-il avoir sur les éco-systèmes et sur la survie de l’espèce humaine?



2) Pour notre santé:


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En parlant de la survie de l'espèce humaine, consommer bio, local et de saison est aussi très important pour notre santé.


En effet, les aliments perdent une grande partie de leurs nutriments (vitamines, minéraux, etc...) à la fois à cause des sols déjà appauvris par l'agriculture intensive, à cause de l'utilisation des engrais et pesticides, mais aussi à cause des longs transports, du stockage ou encore par les traitements subis pour les conserver. Moins les aliments auront voyagé et plus les fruits et légumes seront frais, goûteux et leurs nutriments seront préservés.


Comme nous le savons, l'agriculture intensive utilise des engrais chimiques et des pesticides, qui se retrouvent dans la nourriture et contaminent l'air, l'eau et la terre.

Or, les pesticides agissent comme des perturbateurs endocriniens. Cela veut dire qu'ils peuvent provoquer divers problèmes de santé tels que l'infertilité, le diabète ou encore les cancers...




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Dernière information très importante, la nature est bien faite et selon l'endroit où l'on vit, elle nous donne ce dont notre corps a besoin à chaque saison: des aliments gorgés d'eau en été et d'autres plus riches pour nous aider à traverser l'hiver.

La nature ne peut pas nous offrir toute l'année la même chose. Il est important d'apprendre à vivre et à manger au rythme de ce que la Terre nous offre.


Pour sauver la terre et notre santé, il ne semble y avoir qu’une seule solution: adopter le bio et tenter de respecter au maximum le rythme naturel de nos cultures, le tout dans une approche locale, en privilégiant les circuits courts. Manger local et de saison, c’est aussi retrouver le goût des aliments, reprendre contact avec la nature, l’origine des aliments, et avec les personnes qui nous nourrissent.



3) Pour soutenir l'économie locale, le savoir-faire et les produits locaux:


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Il est important de renouer un lien avec les producteurs locaux, de les soutenir dans leur savoir-faire et dans leur travail.

Les agriculteurs cumulent un grand nombre d'heures de travail hebdomadaire (54h en moyenne) avec un fort taux de pauvreté (24%), et une rémunération très incertaine selon les années.

Alors, acheter local c'est soutenir les agriculteurs du coin et ainsi contribuer à l'équilibre socio-économique de notre région.



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Aussi, si l’on cesse de consommer ce que les terres environnantes peuvent nous offrir, les agriculteurs seront contraints d’abandonner leurs champs et sur le long-terme leur savoir-faire ainsi que certaines espèces locales risqueraient de disparaître.

Enfin, se familiariser avec les produits locaux et saisonniers c’est apprendre à connaître l’environnement dans lequel on vit, respecter son rythme et le protéger.




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Mais alors comment consommer local, bio et de saison?


Il faut se rendre compte que c'est l'avenir de consommer mieux et il est important de revoir sa façon de consommer, de se renseigner sur les alternatives pour commencer à changer doucement les choses dans son quotidien.


On vous le répète souvent mais pour pouvoir avoir un impact plus large et changer les choses au niveau mondial, il faut commencer par mettre en place des changements et des actions d'abord chez soi. Si tout le monde prend ses responsabilités et change les choses, alors les effets se verront à un niveau plus large et la planète nous remerciera.




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Concernant les produits saisonniers et pour connaître les fruits et les légumes de saison, nous vous conseillons de vous renseigner sur le site de Greenpeace qui a créé des calendriers des fruits et légumes selon les saisons.

Vous pouvez retrouver les calendriers ici: LIEN




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Pour consommer bio, local et de saison, il existe des tas de solutions à notre portée pour mieux consommer:


- Le marché (on a tous un marché près de chez soi) qui vous donnera peut-être l'occasion de croiser un producteur soucieux de ses produits et acteur de la culture raisonnée ou bio.


- Les maraîchers qui ont leurs points de vente à la ferme avec parfois la possibilité de retirer les produits en distributeurs libre-service.

Cette pratique concerne aussi bien les fruits et légumes, que la viande, les produits laitiers ou certains produits dérivés comme le miel, les pâtes, les conserves, les confitures...


- Les cueillettes en plein champs sont une autre façon de s'approvisionner.

Cette fois, vous êtes également acteur puisque vous récoltez vous-même vos fruits et légumes. L'avantage est que généralement les prix sont un peu moins élevés. C'est une super activité à faire pour renouer le contact avec la nature et être acteur de sa consommation de la cueillette jusqu'à son assiette.


- Il existe aussi des AMAP dans lesquelles les producteurs se rassemblent pour proposer leurs produits.

Nous vous conseillons ce site pour trouver des AMAP près de chez vous: LIEN


- Il existe aussi les magasins bio mais il faut faire attention à choisir de préférence des produits venant de France plutôt que de l'étranger.


- En toute dernière option, on peut cultiver soi-même son propre potager. Et bonne nouvelle on peut même cultiver sur son balcon pour ceux qui vivent en appartement!




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Vous pouvez chercher ce qui vous convient le mieux dans ces options, voir ce qui est mit en place près de chez vous et peut-être tester plusieurs options voir même en combiner plusieurs.


Certaines options que nous avons cité plus haut permettent d'avoir un contact humain avec un producteur qui pourra vous renseigner sur son agriculture, sur son mode de fonctionnement pour avoir des réponses à vos questions sur les produits que vous allez consommer par la suite.


Dernière information très importante, il est essentiel de se renseigner sur les produits que l'on achète.



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Par exemple, pour les produits exotiques (café, thé, cacao...) qui viennent forcément de loin, on privilégie les produits issus du commerce équitable car ils garantissent une rétribution uniquement au producteur local et luttent contre le travail des enfants.



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Pour les produits bio, ils doivent obligatoirement porter le label européen. Un label plus national peut également être apposé: Biogarantie, AB...



Voici les trois raisons principales de pourquoi il est important de consommer mieux, aussi bien pour notre planète, que pour notre santé mais aussi pour soutenir nos producteurs.

Grâce à nos petits conseils, vous allez pouvoir changer doucement les choses et faire plus attention au moment des courses!


On espère que l'article vous aura intéressé et vous aura fait prendre conscience de l'importance de consommer mieux pour préserver notre planète.


N'hésitez pas à partager avec nous vos idées, vos questionnements et vos avis à ce sujet.

Nous serons ravies de vous répondre et d'échanger avec vous!


Pour ça, vous pouvez nous écrire sur notre compte Instagram: lapeyrouaecolo

ou bien par mail à l'adresse suivante: ecocollegelapeyroua@gmail.com



A très vite pour un prochain article,


Victoria et Léa.

 
 
 

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